BM 175-4 2017

Bulletin monumental n°175, tome 4 . Disponible en librairie à partir de janvier 2018 :

Hydraulique et fontaines ornementales en France. Autour de Tommaso Francini (1572-1651)

Introduction Tommaso Francini, ingénieur et fontainier du roi, sa fortune à la cour de Louis XIII et ses principales réalisations en France, par Emmanuel Lurin

études sur l’oeuvre de Tommaso Francini Tommaso Francini et le chantier de l’aqueduc Médicis : état de la question, par Karine Berthier « Tommaso de Francini inventor ». Les modèles de grottes et de fontaines (1622-1624) et l’art du fontainier florentin en France, par Emmanuel Lurin Le sculpteur Francesco Bordoni, collaborateur des Francini, par Giulia Cicali

L’art des fontaines à vasques en France Les fontaines à bassin et à vasque dans les jardins français de la fin du xvie et du début du xviie siècle, par Geneviève Bresc-Bautier

Monographies de grottes, de fontaines et de jeux d’eau L’aménagement hydraulique des jardins bas de la villa de Gondi à Saint-Cloud (1628-1636), par Michaël Decrossas Un témoin de la gloire des Francini : la grotte à automates du château d’Outrelaize, par Étienne Faisant La grotte artificielle du château de Dieppe : une œuvre de Salomon de Caus ?, par Pierre Ickowicz Le théâtre d’eau de Tommaso Francini en son jardin de Grandmaisons, par Aurélia Rostaing

- Et toujours l’actualité des régions ainsi que l’actualité de la recherche avec les rubriques Chronique et Bibliographie

Comment acheter ce numéro ?

L’ouvrage est disponible auprès de votre librairie avec les références suivantes :
Bulletin monumental, t. 177-4 ISBN : 978-2-901837-80-0
Prix de vente en librairie : 25 €

Bulletin monumental 175-4 : Sommaire

Articles

Hydraulique et fontaines ornementales en France
Autour de Tommaso Francini (1572-1651)

Introduction
- Tommaso Francini, ingénieur et fontainier du roi, sa fortune à la cour de Louis XIII et ses principales réalisations en France, par Emmanuel Lurin

études sur l’oeuvre de Tommaso Francini

- Tommaso Francini et le chantier de l’aqueduc Médicis : état de la question, par Karine Berthier

- « Tommaso de Francini inventor ». Les modèles de grottes et de fontaines (1622-1624) et l’art du fontainier florentin en France, par Emmanuel Lurin

L’art des fontaines à vasques en France

- Les fontaines à bassin et à vasque dans les jardins français de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle, par Geneviève Bresc-Bautier

Monographies de grottes, de fontaines et de jeux d’eau

- L’aménagement hydraulique des jardins bas de la villa de Gondi à Saint-Cloud (1628-1636), par Michaël Decrossas

- Un témoin de la gloire des Francini : la grotte à automates du château d’Outrelaize, par Étienne Faisant

- La grotte artificielle du château de Dieppe : une œuvre de Salomon de Caus ?, par Pierre Ickowicz

- Le théâtre d’eau de Tommaso Francini en son jardin de Grandmaisons, par Aurélia Rostaing

Actualité

Rhône. Savigny. Acquisition de deux sculptures romanes par le musée municipal (Neil Stratford)

Haute-Vienne. Limoges. Abbaye Saint-Martial, fouille programmée, campagne 2016 (Xavier Lhermite)

Belgique. Bruges. Étude archéologique du bâti d’une maison du XIIIe siècle au 4, place de la Grue (Kraanplein) [Vincent Debonne]

Chronique

Architecture médiévale vernaculaire. Suisse : constructions rurales en bois du XIVe siècle (Pierre Garrigou Grandchamp)

Architecture militaire médiévale en Méditerranée. La défense des possessions des Hospitaliers dans le Dodécanèse (Jean Mesqui)

Architecture civile de la Renaissance. Le château de Bournazel : état des recherches d’archives (Évelyne Thomas). — Le décor Renaissance de Bournazel, quelques hypothèses (Colin Debuiche)

Châteaux et société. XVIIe et XVIIIe siècle. La noblesse suisse en ses châteaux (Dominique Hervier)

Circulation et commerce des matériaux. Les marbres de Dinant : l’entreprise des Tabaguet et le commerce des marbres en Europe (XVIe-XVIIIe siècle) [Emmanuel Lurin]. — Signalement : recherches et publications en cours sur les marbres en France

Iconographie. La miniature du Pouvoir des femmes dans le Livre du Cœur d’amour épris (Elliot Adam)

Bibliographie

Histoire des Villes. Olivier Biguet, Dominique Letellier-D’espinose, Angers. Formation de la ville. Évolution de l’habitat (Sandrine Lavaud)

Architecture religieuse. Étienne Hamon et Françoise Gatouillat, avec la contribution de Henri de Rohan-Csermak, Saint-Étienne-du-Mont, un chef-d’œuvre parisien de la Renaissance (Étienne Faisant et Laurence Riviale)

Castellologie. Adrian J. Boas, éd., avec l’aide de Rabei G. Khamisy, Montfort. History, Early Research and Recent Studies of the Principal Fortress of the Teutonic Order in the Latin East (Jean Mesqui). — Balấzs Major, Medieval Rural Settlements in the Syrian Coastal Region (12th and 13 th Centuries) [Jean Mesqui]. — Thomas Biller, Die mittelalterlichen Stadtbefestigungen. Ein Handbuch (Jean Mesqui). — Elisabetta De Minicis (éd.), Case et torri medievali, t. IV, Atti del V Convegno Nazionale di Studi, Indagini sui centri dell’Italia meridionale e insulare (sec. XI-XV), Campania, Basilicate, Puglia, Calabria, Sicilia e Sardegna (Pierre Garrigou Grandchamp). — Mario Dell’Acqua, Palazzo Fruscione. Appunti dal cantiere di restauro (Pierre Garrigou Grandchamp). — Daniel Istria (dir.), Corse médiévale (Pierre Garrigou Grandchamp). — Claire Ollagnier et Daniel Rabreau (dir.), Jacques-Germain Soufflot ou l’architecture régénérée (1713-1780) [Sophie Descat]

Plafonds peints. Monique Bourin et Georges Puchal (dir.), Plafonds peints de Narbonne (Pierre Garrigou Grandchamp)

Vitrail. Isabelle Lecocq (dir), Les vitraux de la cathédrale Saint-Paul à Liège. Six siècles de création et de restauration (Élisabeth Pillet)

Résumés analytiques

Tommaso Francini et le chantier de l’aqueduc Médicis : état de la question, par Karine Berthier

Paris, bien que traversé par la Seine, souffre d’un manque d’eau constant. La découverte, à la fin du xvie siècle des vestiges de l’ancien aqueduc antique contribue au lancement d’un nouveau projet d’adduction d’eau par Henri IV. Des recherches de sources autour de Wissous et de Rungis sont effectuées afin de fournir de l’eau à la capitale et des terrains achetés à partir de l’année 1607. L’assassinat du roi en 1610 entraîne l’abandon du projet qui est repris par la régente, Marie de Médicis. En 1612, les édiles parisiens, après avoir pris l’avis de plusieurs spécialistes, dont Francine, fait réaliser un devis « des ouvrages qu’on doit faire aux fontaines de Rungis ». Le chantier est adjugé à Jean Coin, maître maçon, qui forme l’année suivante une société pour la « conduite des eaux et fontaines de Rungy à Paris ». L’analyse de plusieurs contrats et marchés dans différentes études notariales du Minutier Central, des arrêts du conseil du roi, ainsi que les registres de délibérations de la Ville de Paris, a permis de suivre l’organisation et la gestion du chantier de l’aqueduc Médicis et de déterminer le rôle de Thomas Francine. Conjointement aux travaux de construction, Thomas Francine, aux côtés d’autres experts est chargé par le roi et l’administration parisienne de veiller au bon déroulement du chantier et de répondre, si nécessaire, aux difficultés techniques rencontrées : implantation de l’aqueduc à Rungis, réalisation des galeries secondaires (concessions), des regards. Francine, sollicité lors des visites des ouvrages, intervient lors des difficultés rencontrées pour le franchissement de la vallée de la Bièvre à la hauteur d’Arcueil-Cachan. À partir de l’année 1616, plusieurs comptes rendus, écrits en italien, probablement à la suite de visites, font état de l’avancée des travaux et des sommes dépensées. Il intervient, en 1624, avec Jean de Lintlaer, maître et conducteur de la pompe de la Samaritaine, pour la forme et la fabrication des tuyaux de plomb servant à conduire l’eau de Rungis en différents endroits à Paris.

« Tommaso de Francini inventor ». Les modèles de grottes et de fontaines (1622-1624) et l’art du fontainier florentin en France, par Emmanuel Lurin

Entre 1622 et 1624, Tommaso Francini a fait graver par Michel Lasne, Abraham Bosse et Jean Blanchin une suite de cinquante-huit planches, reproduisant des modèles de grottes et des fontaines de son invention. À l’exemple de Salomon de Caus et de Giovanni Maggi, Francini semble avoir eu l’idée de publier à Paris un nouveau livre d’architecture. Les images, qui sont en majeure partie inédites, présentent deux topographiques, seize modèles de grottes et de fontaines dans les maisons royales et une quarantaine de projets, comprenant des fontaines murales et un pavillon de jardin. L’ensemble donne une idée beaucoup plus précise des talents de l’artiste fontainier avant sa nomination par Louis XIII à l’intendance des eaux et fontaines du roi (1623). Il montre aussi l’importance à cette époque en France d’un type de composition que Gerold Weber jugeait encore marginal dans le premier tiers du XVIIe siècle : celui de la fontaine ornée de statues, avec ou sans vasques.

Le sculpteur Francesco Bordoni, collaborateur des Francini, par Giulia Cicali

Arrivé à Paris vers 1601 à la suite de son maître, Pierre de Francqueville, le sculpteur florentin Francesco Bordoni fut l’un des principaux collaborateurs de Tommaso Francini en France pour la création de fontaines ornementales. L’article revient sur la formation des deux hommes à Florence et sur leur connaissance des grands jardins toscans de la fin du xvie siècle dans lesquels sculptures et fontaines occupaient déjà une place fondamentale. Il retrace ensuite les premiers pas du sculpteur à la cour d’Henri IV : proche de Francini avec qui il travaille aussitôt dans les résidences royales, Bordoni semble avoir conçu, en plus des vases et des aiguières du Grand jardin de Fontainebleau, un certain nombre d’ornements de bronzes et de figures pour les fontaines et les grottes de Saint-Germain. Il semble aussi l’auteur de cinq masques de bronze qui sont encore conservés à Fontainebleau (fontaines de la Cour du Cheval blanc et de la Cour de Offices). Avant 1617, Bordoni aurait enfin travaillé pour Léonora Galigaï, avec Francini, aux fontaines du château de Lésigny-en-Brie.

Les fontaines à bassin et à vasque dans les jardins français de la fin du xvie et du début du XVIIe siècle, par Geneviève Bresc-Bautier

Les fontaines de jardin dans la France du xvie siècle et du début du XVIIe étaient largement tributaires d’une hydraulique encore peu sophistiquée, sauf pour les grands domaines royaux. Par gravitation l’eau alimentait des fontaines adossées et des fontaines centrées. Le plus souvent ces dernières pouvaient adopter soit la forme d’un pilier central alimenté à son sommet et pourvu d’un vase ou de jets, soit celle d’un pilier où se succédaient une ou deux vasques superposées et un élément sculpté en amortissement. Les documents notariés montrent que la fontaine à vasque était largement diffusée. La réalisation d’un élément sommital, vase ou figure, en bronze ou cuivre ou plomb, pouvait être confié à des sculpteurs de renom, Germain Pilon, Barthélemy Prieur, Matthieu Jacquet, Bertrand Normain, Epiphane Evesham, Francesco Bordoni. Quatre projets de fontaines, conservés dans un album factice de dessins à la Bibliothèque Mazarine, donnent des exemples de réalisations modestes mais significatives d’un certain type de décor de jardin.

L’aménagement hydraulique des jardins bas de la villa de Gondi à Saint-Cloud (1628-1636), par Michaël Decrossas

L’article présente les nouveaux aménagements hydrauliques qui furent ordonnés à Saint-Cloud, à partir de 1627 environ, par Jean-François de Gondi. Profitant de la forte déclivité du terrain dans la partie basse vers la Seine, le nouveau propriétaire a voulu doter le « jardin bas » d’un important complexe de fontaines dont la construction semble avoir été achevée en 1636. L’allée du Mail fut totalement réaménagée et agrémentée de bassins, au centre et sur les abords où prirent appui, du côté de la pente, la Cascade et le Grand jet. À l’extrémité de l’allée fut construite la fontaine du bout du Mail dont le nom du concepteur, « Francini », est connu par un acte de 1628. La complexité du programme hydraulique et la conception des différentes pièces d’eau nous invitent à attribuer l’ensemble de ces travaux à l’un des Francini, Tommaso ou Alessandro. Un nom d’architecte apparaît toutefois dans une expertise en 1636. Raturé, il semble difficile à lire, mais il pourrait s’agir de l’architecte Augustin Ier Guillain.

Un témoin de la gloire des Francini : la grotte à automates du château d’Outrelaize, par Étienne Faisant

Les importantes extensions ajoutées au château d’Outrelaize (Calvados) au tournant des XVIe et XVIIe siècles témoignent encore de la volonté de son propriétaire de disposer d’une résidence à la mode parisienne. Cette ambition l’amena à faire aménager en 1613 une grotte artificielle dont la réalisation fut confiée à Marin Le Bourgeois, peintre et inventeur d’Henri IV. Détruit au xviiie siècle, cet espace unique en basse Normandie était animé par des jets d’eau surprise et des oiseaux automates, dispositions que leur auteur avait pu voir à Saint-Germain-en-Laye durant ses séjours auprès du roi. La grotte voulue par le seigneur d’Outrelaize constituait donc sans doute une variation en mode mineur sur ces prestigieuses créations des Francini, et illustrait ainsi le retentissement qu’eurent à travers la France les œuvres de ces fontainiers italiens.

La grotte artificielle du château de Dieppe : une œuvre de Salomon de Caus ?, par Pierre Ickowicz

En 2014 furent découverts au château de Dieppe les vestiges partiellement en place d’une grotte artificielle à décor de coquillages dont on avait déjà retrouvé, en 1962, des éléments de destruction utilisés en remblai dans une autre partie du bâtiment. L’article rend compte de ces découvertes qui permettent de localiser la construction dans l’aile nord du château et de préciser certains aspects de la décoration. Les matériaux et les ornements de fontaines, comprenant une statuette en terre cuite, offrent des parallèles manifestes avec les œuvres de Salomon et d’Isaac de Caus, deux ingénieurs hydrauliciens originaires de Dieppe qui ont travaillé notamment à Bruxelles, à Heidelberg et en Angleterre. La grotte du château de Dieppe constitue peut-être l’un des rares vestiges de leur activité en France qui n’est attestée, pour le moment, par aucun document. Le commanditaire pourrait être Charles de Beauxoncles, Sieur de Sygognes, l’un des gouverneurs du château qui est aussi connu pour son goût du faste.

Le théâtre d’eau de Tommaso Francini en son jardin de Grandmaisons, par Aurélia Rostaing

Les jeux d’eau créés par Tommaso Francini dans le jardin de sa seigneurie de Grandmaisons (Villepreux, Yvelines) sont une pièce méconnue de son œuvre et de l’histoire des jardins français de la première moitié du XVIIe siècle. Une description inédite et un plan révèlent que l’ingénieur fontainier, puis intendant des eaux et fontaines de France avait conçu pour son usage des aménagements hydrauliques marqués par un fort parti-pris scénographique, où il avait mis en scène sa fidélité à Marie de Médicis. Ce jardin se caractérisait également par des ouvrages distinctifs des jardins les plus modernes des années 1620-1650 (un grand rond d’eau, un grand carré d’eau, des goulettes), mais aussi par des traits appelés à devenir caractéristiques des jardins réguliers français de la seconde moitié du XVIIe siècle (alignement des parties principales du jardin suivant un plan d’ensemble préétabli et recherche d’un point de vue permettant de saisir celui-ci d’un seul coup d’œil).

English Summaries

Tommaso Francini and the construction of the Medici aqueduct : state of the question, by Karine Berthier

Although Paris straddles the Seine, it lacks a constant supply of water. The discovery at the end of the 16th century of traces of an ancient aqueduct contributed to the launching of a new project by Henry IV for providing water. Prospecting for natural sources able to serve the capital were made at Wissous and Rungis, and land was purchased starting in 1607. After the assassination of the king in 1610, the project was abandoned, then revived by the regent Marie de Medici. In 1612 the city fathers in Paris, after having consulted with several specialists, among whom Francini, made an estimate for “the work to be done for the fountains in Rungis”. The project was awarded to Jean Coin, a master mason, who, during the following year, created a company for the “conduction of the water and fountains from Rungis to Paris”. The analysis of several contracts and negotiations by different notaries in the Minutier Central, royal council decisions, and the registers of deliberation of the City of Paris allow us to follow the organization and management of the project for the Medici aqueduct and determine the role of Thomas Francini. During the construction work, Thomas Francini and other experts are mandated by the king and the administration of Paris to assure the advancement of the project and intervene, when necessary, if problems arose, with regard to : implanting the aqueduct in Rungis, the building of secondary galleries (concessions), inspections. Francini, who participated in the inspections, intervened when difficulties occurred for crossing the valley of the Bièvre at Arcueil-Cachan. From 1616 on, several accounts written in Italian, probably after the visits, report on the progress of the works and the expenses. Francini intervenes in 1624, with Jean de Lintlaer, master and foreman of the pump of the Samaritan, concerning the form and fabrication of the lead pipes used to transport water from Rungis to different parts of Paris.

« Tommaso de’Francini inventor ». The models of grottos and fountains (1622-1624) and the art of the florentine fountainmaker in France, by Emmanuel Lurin

Between 1622 and 1624 Tommaso Francini had a series of fifty-eight plates engraved or etched by Michel Lasne, Abraham Bosse, and Jean Blanchin. They reproduce models of the grottos and fountains he had invented. Following in the footsteps of Salomon de Caus and Giovanni Maggi, Francini seems to have intended to publish a new book on architecture in Paris. The images, which are by and large unpublished, present two topographies, sixteen models for grottos and fountains in the royal residences, and forty projects, including wall fountains and a garden pavilion. These plates give a much clearer idea of the talents of the fountain-artist before he was named director of the royal waterways and fountains by Louis XIII in 1623. They also show the importance at that time in France of a type of composition that Gerold Weber considered marginal in the first third of the 17th century : the fountain decorated with statues, with our without basins.

The sculptor Francesco Bordoni, a collaborator of the Francini, by Giulia Cicali

Arriving in Paris around 1601 in the retinue of his master, the sculptor Pierre de Francqueville, the Florentine artist Francesco Bordoni was one of the main collaborators of Tommaso Francini in France in the making ornamental fountains. The article outlines the education of the two men in Florence and their knowledge of the great Tuscan gardens at the end of the 16th century in which sculptures and fountains already occupied a fundamental place. It then traces the first steps of the sculptor at the court of Henri IV. He works with Francini in the royal residences, and seems to have conceived not only the vases and ewers for the Grand Jardin at Fontainebleau, but also a certain number of bronze ornaments and figures for the fountains and the grottos at Saint-Germain. He also appears to be the author of five bronze masks that are still at Fontainebleau (the fountains of the Cour du Cheval bland and the Cour des Offices). Lastly, and before 1617, Bordoni would have worked for Leonora Galigaï, with Francini, on the fountains of the Chäteau de Lésigny-en-Brie.

Basin and pond fountains in French gardens in the late sixteenth and early seventeenth century, by Geneviève Bresc-Bautier

Late sixteenth- and early seventeenth-century French garden fountains were largely equipped with unsophisticated hydraulics, except for the great royal domains. Water fed wall fountains and centralized fountains by gravitation. The latter usually took either the form of a central pillar with water issuing from the top and equipped with a recipient or jets, or that of a tiered fountain with one or two superimposed bowls and a suspended sculpted ornament at the top. Notarial documents show that the tiered fountain was widely adopted. The crowning ornament, whether a basin or figure, in bronze or copper or lead, could be the work of famous sculptors, Germain Pilon, Barthélemy Prieur, Matthieu Jacquet, Bertrand Normain, Epiphane Evesham, Francesco Bordoni. Four fountain projects brought together in an album in the Bibliothèque Mazarine give examples of modest but significant creations of this type of garden decoration.

The hydraulic installations in the lower gardens of the Villa de Gondi at Saint-Cloud (1628-1636), by Michaël Decrossas

The article presents the new hydraulic installations that Jean-François de Gondi had undertaken at Saint-Cloud from about 1627. Benefitting from the steep slope of the land toward the Seine in the lower part of the property, the new owner wished to endow the lower garden with a large complex of fountains. Their construction seems to have been finished in 1636. The Allée du Mail was completely reworked and adorned with basins, in the center and on the sloping side where the Cascade and the Grand jet took their support. At the end of the alley was built a fountain conceived by “Francini”, whose name is mentioned in a document dated 1628. The complexity of the hydraulic program and the conception of the different waterworks invites an attribution of the installation to one of the Francini, either Tommaso or Alessandro. The name of an architect appears in an evaluation dated 1636. Scratched out and difficult to read, it may be the name of the architect Augustin Ier Guillain.

A monument to the renown of the Francini : The grotto with automata at the Château d’Outrelaize, by Étienne Faisant

The important extensions added to the Château d’Outrelaize (Calvados) in the late 16th and early 17th century reflect the owner’s desire to possess a Parisian-style residence. This ambition led him to install an artificial grotto in 1613, entrusting its design to Marin Le Bourgeois, the painter and inventor of Henri IV. Destroyed in the 18th century, this garden fantasy, which was unique in lower Normandy, was animated by surprise water jets and automata birds that Le Bourgeois could have seen at Saint-Germain-en-Laye during his visits to the king. The grotto envisaged by the lord of Outrelaize was thus probably a smaller sized variation of the prestigious creations by the Francini, and illustrated the appreciation in France of the works of these Italian fountain makers.

The grotto at the Château de Dieppe : a work of Salomon de Caus ?, by Pierre Ickowicz

In 2014 the partial vestiges of an artificial grotto with sea-shell decoration were discovered in situ at the Château de Dieppe, a find already announced in 1962 by the recuperation of similar pieces in the backfill in another part of the building. The article summarizes these discoveries, which localize the construction in the north wing of the château, and clarifies certain aspects of the decoration. The materials and ornaments of the fountains, including a small statue in terracotta, offer obvious parallels with the works of Salomon and Isaac de Caus, two hydraulic engineers from Dieppe, who worked in Brussels, Heidelberg and England. The grotto at the Château de Dieppe is perhaps one of the rare traces of their activity in France, which at the moment is unattested in the documents. The patron may be Charles de Beauxoncles, Sieur de Sygognes, one of the governors of the château, who is also known for his taste for splendor.

The aquatic theater of Tommaso Francini in his garden at Grandmaisons, by Aurélia Rostaing

The waterworks created by Tommaso Francini in his seigniorial gardens at Grandmaions (Villepreux, Yvelines) are one of the lesser known pieces among his works and in the history of French gardens in the first half of the 17th century. An unpublished description and ground-plan show that the fountain-engineer, who became director of French water-ways and fountains, conceived for his own use hydraulic installations with a strong scenography that orchestrates his fidelity to Maria de Medici. This garden is also characterized by the most up-to-date forms of the years 1620-1650 (a great circular waterworks, a great square waterworks, small waterways), but also by certain traits that would become characteristic of the French garden in the second half of the 17th century (alignment of the main parts of the garden according to an overall plan and the fixing of a viewpoint that could apprehend the ensemble at a glance).

Deutsche Zusammenfassung

Tommaso Francini und das Bauprojekt des Aquäduktes der Medici : Ein Forschungsbericht, von Karine Berthier

Obwohl die Seine mitten durch Paris fließt, leidet die Stadt ständig unter Wassermangel. Als Ende des 16. Jahrhunderts die Reste eines antiken Aquäduktes entdeckt wurden, veranlasste dies Heinrich IV. ein neues Projekt zur Wasserversorgung der Hauptstadt in die Wege zu leiten. Um Wissous und Rungis wurde nach Quellen gesucht und ab 1607 wurden Grundstücke aufgekauft. Nach der Ermordung des Königs im Jahre 1610 wurde das Projekt aufgegeben, dann wiederaufgenommen von der Regentin Maria von Medici. Nachdem die Pariser Stadtväter 1612 die Meinung mehrerer Spezialisten – unter anderen auch Francinis - eingeholt hatten, wurde über die „in Rungis zu errichtenden Brunnenbauten“ ein Baukostenanschlag erstellt. Den Zuschlag erhielt Maurermeister Jean Coin, der im Jahr darauf eine Gesellschaft zur „Wasser- und Brunnenversorgung von Rungis“ gründete. Die Analyse mehrerer Verträge und Ausschreibungen, erfasst in verschiedenen Notarkanzleien der zentralen Urkundenrolle, der Beschlüsse des königlichen Rates, sowie der Ratssitzungen der Stadt Paris hat es ermöglicht, die Abläufe von Organisation und Leitung der Baustelle des Aquäduktes der Medici zu verfolgen und die Rolle von Tommaso Francini zu bestimmen. Parallel zu den Bauarbeiten wurde Tommaso Francini, zusammen mit anderen Experten vom König und den Pariser Verwaltungsbehörden beauftragt, für einen guten Verlauf der Bauarbeiten zu sorgen und, wenn nötig, technische Probleme zu beheben : Zu seinen Aufgaben gehörten die Errichtung des Aquäduktes in Rungis und der Einbau sekundärer Galerien (Konzessionen) sowie von Kontrollschächten. Auf seinen Kontrollgängen zur Baustelle wurde er um Hilfe gebeten und er schritt ein, als bei der Überquerung des Tales der Bièvre, auf der Höhe von Arcueil-Cachan Schwierigkeiten auftraten. Wohl infolge von Kontrollbesichtigungen nehmen ab 1616 mehrere in italienischer Sprache verfasste Lageberichte Bezug auf die Fortschritte der Bauarbeiten und listen Ausgaben auf. 1624 beschäftigt er sich, zusammen mit Jean de Lintlaer, Meister des Pumpenhauses der Samaritaine, mit der Form und der Herstellung von Bleirohren, durch die das Wasser aus Rungis an verschiedene Stellen im Pariser Stadtbereich geleitet werden sollte.

« Tommaso de Francini inventor ». Die Grotten- und Brunnenmodelle (1622-1624) und die Kunst des florentinen Brunnenkünstlers in Frankreich, von Emmanuel Lurin

Zwischen 1622 und 1624 ließ Tommaso Francini von Michel Lasne, Abraham Brosse und Jean Blanchin eine Serie von 58 Tafeln stechen, die Modelle von Grotten und Brunnen seiner Erfindung reproduzierten. Dem Beispiel von Salomon de Caus und Giovanni Maggi folgend scheint Francini daran gedacht zu haben, in Paris ein neues Werk über die Architektur herauszugeben. Unter den größtenteils noch unveröffentlichten Bildern befinden sich zwei topographische Ansichten, sechzehn Grotten- und Brunnenmodelle in königlichen Schlössern sowie vierzig Projekte von Wandbrunnen und das eines Gartenpavillons. Die Sammlung vermittelt eine deutlich präzisere Vorstellung der Fähigkeiten des Brunnenbaukünstlers vor seiner Berufung durch Ludwig XIII. im Jahre 1623 als Intendant des königlichen Brunnen- und Wasserwesens. Sie zeigt auch, welche Bedeutung solche Kompositionen im Frankreich jener Epoche hatten, die Gerold Weber noch als Randerscheinungen im ersten Drittel des 17. Jahrhunderts bewertete : figurengeschmückte Brunnen, mit oder ohne Wasserbecken.

Der Bildhauer Francesco Bordini, ein Mitarbeiter der Francinis, von Giulia Cicali

Der florentinische Bildhauer Francesco Bordini, der um 1601 im Gefolge seines Meisters Pierre de Franqueville nach Paris kam, war einer der wichtigsten Mitarbeiter Tommaso Francinis im Bereich des Schmuckbrunnenbaus in Frankreich. Der vorliegende Artikel behandelt die Ausbildung der zwei Männer in Florenz und ihre Kenntnis der großen toskanischen Gartenanlagen des ausgehenden 16. Jahrhunderts, in denen Skulpturen und Brunnen wesentliche Bedeutung zukam. Dann werden die ersten Schritte des Bildhauers am Hof Heinrichs IV. beleuchtet : schon bald arbeitete Bordoni mit Francini zusammen und scheint, außer den Vasen und Wasserkannen des großen Gartens von Fontainebleau, eine Anzahl Bronzefiguren für Brunnen und Grotten von Saint-Germain entworfen zu haben. Er scheint auch der Schöpfer von fünf Bronzemasken zu sein, die in Fontainebleau aufbewahrt werden (Brunnen im Cour du Cheval blanc und im Cour des Offices). Vor 1617 soll Bordini schließlich zusammen mit Francini für Léonora Galigaï an den Brunnen des Schlosses von Lésigny-en-Brie gearbeitet haben.

Becken- und Schalenbrunnen in französischen

haut de page