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BM 169-1 2011
Restaurations récentes à la cathédrale de Chartres

Restaurations récentes à la cathédrale de Chartres et nouvelles recherches, par Claudine Lautier
Au cours des années récentes, la cathédrale de Chartres a bénéficié de restaurations importantes qui ont concerné aussi bien l’architecture et la polychromie intérieure que la sculpture et les vitraux. Les verrières du choeur et de la façade du bras sud du transept ont retrouvé toute leur luminosité. Dans le choeur, certaines d’entre elles avaient perdu une partie de leurs panneaux au XVIIIe siècle, panneaux qui ont été remplacés au début du XXe siècle. Cependant, leur examen en atelier a démontré l’excellent état des parties du XIIIe siècle qui constitue la majorité de la vitrerie. La restauration de la polychromie intérieure des niveaux supérieurs du choeur a transformé radicalement notre perception de l’architecture grâce aux enduits ocre clair et blancs.
TABLE DES MATIÈRES
ARTICLES
Restaurations récentes à la cathédrale de Chartres et nouvelles recherches, par Claudine Lautier
La restauration du décor polychrome du chœur de la cathédrale de Chartres, par Patrice Calvel
Techniques de restauration de la polychromie du chœur de la cathédrale de Chartres, par Clément Guinamard
Analyses de la polychromie des clefs de voûte du chœur de la cathédrale de Chartres, par Émilie Checroun, Vincent Detalle, Isabelle Pallot-Frossard
Archéologie des parties hautes du chœur de la cathédrale de Chartres, par Jérémie Viret
Le décor héraldique des clefs de voûte de la cathédrale de Chartres, par Michel Pastoureau
Les deux galeries des rois de la cathédrale de Chartres, par Claudine Lautier
ACTUALITÉ
Aube. Troyes. Découverte d’un panneau de vitrail du XIIe siècle dans une collection particulière (Karine Boulanger)
Indre-et-Loire. Amboise. Le château : la tour Garçonnet, une « tour-poterne » (Lucie Gaugain)
CHRONIQUE
Architecture religieuse, symbolique, consécration, dévotion, IXe-XVIIe siècle.
De Saint-Gall aux églises de la Reichenau, quelques jalons
pour la symbolique de l’implantation au IXe siècle (Jean-Pierre Caillet).
L’inscription alphabétique : de la consécration de l’église
à l’apprentissage de la lecture et autres usages (Patricia Stirnemann).
Notre-Dame de Lorette, sentinelle des terres catholiques,
XVIe-XVIIe siècle (Nicole Lemaitre)
Architecture castrale, XIIIe-XVIIIe siècle.
La castellologie médiévale en Hollande : de la connaissance à la restauration(Pierre Garrigou Grandchamp). Fontaine-Henry : la monographie exemplaire d’un grand château normand (Bertrand Jestaz). Le château d’Amboise, nouvelle recherche, nouvelle hypothèse (Nicolas Faucherre). Montal, Assier, retour sur la parenté de deux châteaux de la Renaissance en Périgord (Dominique Hervier)
Architecture civile, XIIe-XVIIIe siècle.
Quand les façades romanes enrichissent les musées anglais : la maison de Trie-Château (Pierre Garrigou Grandchamp). Pour une meilleure connaissance de l’hôtellerie médiévale et des temps modernes (Pierre Garrigou Grandchamp). De bronze et de marbre, XIIe-XVIIIe siècle. Du nouveau sur le candélabre Trivulce (Bertrand Jestaz). Des berges de la Garonne à la construction du magasin des Marbres du Roi de Bordeaux (Sandrine Chabre)
BIBLIOGRAPHIE
Architecture. Thomas Coomans et Harry van Royen (éd.),Medieval Brick Architecture in Flanders and Northern Europe :The question of the Cistercian Origin –Middeleeuwse baksteenarchitectuur in Vlaanderen en Noord-Europa (Pierre Garrigou Grandchamp). Château et peuplement (Benjamin Michaudel). Guillaume Fonkenell, Le Palais des Tuileries (Jean-Pierre Babelon).Judith Förstel et al., Melun. Une île, une ville. Patrimoine urbain de l’Antiquité à nos jours (Françoise Boudon)
RÉSUMÉS ANALYTIQUES
Restaurations récentes à la cathédrale de Chartres et nouvelles recherches, par Claudine Lautier.
La restauration du décor polychrome du chœur de la cathédrale de Chartres, par Patrice Calvel.
En 2008-2009 fut menée la première étape de restauration des enduits intérieurs de la cathédrale de Chartres, dont la polychromie avait été bien reconnue par Jürgen Michler dès 1989. Au XIIIe siècle, les parements avaient été recouverts d’un enduit ocre clair à faux joints blancs, tandis que les colonnettes et les moulurations des arcs avaient été badigeonnées de blanc. La restauration de deux chapelles rayonnantes a été une restitution à partir de vestiges. En revanche, les niveaux supérieurs du chœur ainsi que les voûtes ont conservé en grande partie leur décor primitif. Celui-ci avait été une première fois restauré à la fin du Moyen Âge avec la superposition partielle d’un second enduit polychrome, fort semblable à celui d’origine. À la fin du XVIIIe siècle, un badigeon orangé à faux-joints rouges a recouvert l’ensemble. La campagne de travaux a également permis de découvrir un décor héraldique peint sur les clefs de voûte. Cette restauration, qui rend sa couleur et sa luminosité d’origine au chœur de la cathédrale, redonne aux vitraux restaurés leur juste place dans l’architecture.
Techniques de restauration de la polychromie du chœur de la cathédrale de Chartres, par Clément Guinamard.
L’étude décrit les techniques de restauration dont l’un des objectifs était de retrouver un état final homogène correspondant au décor polychrome d’origine. En ce qui concerne les clefs de voûte à décor d’armoiries, qui s’est avéré être d’origine, le parti pris a été de restituer les lacunes dans la couche colorée et dans les feuilles d’or.
Analyses de la polychromie des clefs de voûte du chœur de la cathédrale de Chartres, par Émilie Checroun, Vincent Detalle, Isabelle Pallot-Frossard.
L’analyse de la polychromie des enduits et des clefs de voûte permet non seulement de connaître les composants, les pigments et les techniques mises en œuvre mais aussi d’affirmer que ce décor est bien celui d’origine.
Archéologie des parties hautes du chœur de la cathédrale de Chartres, par Jérémie Viret.
L’analyse archéologique des niveaux supérieurs du chœur lors de la dernière restauration a précisé la mise en œuvre des enduits recouvrant les murs gouttereaux et les voûtes du chœur au Moyen Âge. Elle a également permis de supposer que la construction des voûtes est plus tardive que celle des murs. Des observations ont été faites sur les multiples perforations de la voûte et sur les trous de boulin percés dans les murs gouttereaux.
Le décor héraldique des clefs de voûte de la cathédrale de Chartres, par Michel Pastoureau
La redécouverte du décor et de la polychromie d’origine a mis au jour des armoiries peintes sur les cinq clefs de voûte du chœur. Elles appartiennent à cinq rois et princes : Louis IX, roi de France ; Alphonse X, roi de Castille ; Hugues IV, duc de Bourgogne ; Charles, comte d’Anjou et du Maine ; Henri III, duc de Brabant. En s’appuyant sur les données historiques, l’auteur aboutit à une fourchette de dates de quatre ans pour cette conjonction : 1257-1261. Il rappelle que la date de la dédicace solennelle de la cathédrale se situe le 17 octobre 1260.
Les deux galeries des rois de la cathédrale de Chartres, par Claudine Lautier.
La cathédrale de Chartres possède deux galeries des rois, la première au sommet de la façade occidentale, devant le pignon du grand comble, la seconde au-dessus du porche méridional du transept. Pour expliquer la présence des galeries des rois sur les façades de quatre cathédrales françaises (Chartres, Paris, Reims et Amiens), il faut se référer à la cérémonie du sacre des rois de France. Celle-ci évoque la continuité entre la lignée des rois de Juda et celle des rois de France qui furent consacrés comme ceux de l’Ancien Testament. Elle définit également les liens entre le roi et l’Église et, par conséquent, entre le roi et le clergé. Bien que le pignon de la façade occidentale ait été reconstruit au XIVe siècle, la majorité des statues de la première galerie date du début du XIIIe siècle. Certains personnages portent des attributs qui permettent des hypothèses sur leur identité. Leurs caractères formels aident pour une datation de peu postérieure au portail du Couronnement de la Vierge de Notre-Dame de Paris, généralement daté vers 1210-1220. La galerie des rois du bras sud du transept, située nettement plus bas que la précédente et dont les statues sont groupées sous de profonds tabernacles, est un peu plus tardive. Les rois ne portent pas d’attributs qui permettent de les distinguer les uns des autres (à l’exception de l’un d’entre eux, sculpté pour un autre emplacement). L’origine parisienne du style doit également être avancée.
ENGLISH SUMMARIES
(Traduction de Patricia Stirnemann)
Recent restorations of Chartres Cathedral and new research, by Claudine Lautier
In recent years, Chartres Cathedral has undergone important restorations to the architecture, interior polychromy, sculpture and stained glass. The windows in the choir and on the façade of the south transept have regained their luminosity. In the choir, some had lost several eighteenth-century panels, panels that were replaced at the beginning of the twentieth century. The thirteenth-century glass, which is predominant, proved to be in excellent condition when examined in the workshop,. The restoration of the light ochre and white interior polychromy in the upper levels of the choir has transformed our perception of the architecture radically. The restoration also uncovered heraldic shields on the keystones, a fundamental contribution to a new dating of the vaults and buttresses.Whereas the rising walls and glass were in place before 1221, the date of the installation of the canons in the liturgical choir, the vaults and flying buttresses were constructed only between 1257 and 1260, the date of the dedication of the cathedral.
The restoration of the polychrome decoration in the choir of Chartres Cathedral, by Patrice Calvel
During the years 2008-2009, work was undertaken in the first stage of restoration of the painted revetment on the interior of Chartres Cathedral, where polychrome vestiges had been pointed out in 1989 by JürgenMichler. In the thirteenth century the stone facing had been covered with a ground of light ochre and white fictive joins, whereas the colonnettes and mouldings of the arches were whitewashed. Restorations in two radiating chapels were reconstructed from vestiges. The upper levels of the choir and the vaults, on the other hand, have preserved most of their original decoration, which was restored at the end of theMiddle Ages with a partial polychrome coating quite similar to the original. At the end of the eighteenth century an orange-tinted coating with red fictive joins was applied throughout. The recent campaign, which uncovered heraldic decoration on the keystones of the vaults, has restored the original colour and luminosity to the choir and once again given the windows their rightful place in the architecture.
Restoration techniques for the polychromy in the choir of Chartres Cathedral, by Clément Guinamard
The study describes the restoration techniques, which aimed at recovering a final homogeneous state corresponding with the original polychrome decoration. With regard to the armorial decoration on the keystones, which proved to be original, the objective was to reconstruct the gaps in the coloured layer and in the gold leaf.
Analyses of the polychromy on the keystones in the choir of Chartres Cathedral, by Émilie Checroun, Vincent Detalle, Isabelle Pallot- Frossard
The analysis of the polychromy of the revetments and the keystones permitted the identification of the components, pigments, and techniques used, and confirmed that this was the original decoration.
Archaeology of the upper levels of the choir of Chartres Cathedral, by Jérémie Viret
The archaeological analysis of the upper levels of the choir during the latest restoration confirmed the application of a painted revetment to the walls and vaults in the Middle Ages. It also suggested that the construction of the vaults is later than that of the walls. Observations were made of the many perforations of the vault and of the putlog holes in the walls.
The heraldic decoration of the keystones in Chartres Cathedral, by Michel Pastoureau
The rediscovery of the original decoration and polychromy brought to light heraldic bearings painted on the five keystones in the choir. They belong to five kings and princes : Louis IX, king of France ; Alfonso X, king of Castile ; Hugh IV, duke of Burgundy ; Charles,count of Anjou and Maine ; Henry III, duke of Brabant.Working with the historical framework, the author arrives at a bracketed dating of four years for this conjunction : 1257-1261. It is to be remembered that the date of the formal dedication of the cathedral was 17 October 1260.
The two galleries of kings on Chartres Cathedral, by Claudine Lautier
Chartres Cathedral has two galleries of kings, one at the summit of the west façade, in front of the gable of the great roof space, the other above the porch of the south transept. To explain the presence of the galleries of kings on the façades of four French cathedrals (Chartres, Paris, Reims, and Amiens), one must refer to the ceremony for the anointing and coronation of the king, which evokes the continuity between the lineage of the kings of Judah and the kings of France, who are anointed and crowned like those of the Old Testament. It also defines the ties between the king and the Church and, consequently, between the king and the clergy. Although the gable on the west façade was constructed in the fourteenth century, the majority of the statues in the first gallery date from the early thirteenth century. Certain figures carry attributes that allow hypotheses to be made concerning heir identity. Their formal traits plead for a dating slightly later than that of the portal of the Coronation of the Virgin at Notre-Dame in Paris, usually dated around 1210-1220. The gallery of kings on the south transept, which is located much lower down than the first and whose statues are grouped under deep canopies, is a little later. The kings have no attributes that distinguish one from the other (with the exception of one that was sculpted for another location). A Parisian origin is suggested for the style.
DEUTSCHE ZUSAMMENFASSUNG
(Traduction de Pierre Steimer)
Die jüngsten Restaurierungskampagnen und neue orschungsergebnisse, von Claudine Lautier
In den letzten Jahren wurden in der Kathedrale von Chartres weitreichende Restaurierungskampagnen durchgeführt, die sowohl die Architektur, als auch die innere Farbfassung, die Skulpturen und die Fenster betrafen. Die Glasfenster des Chores und die der südlichen Querhausfassade erstrahlen wieder in ihrem ursprünglichen Glanz. Einige Medaillons in den Chorfenstern sind im Laufe des 18. Jhds. verlorengegangen und wurden zu Beginn des 19. Jhds. ersetzt. Werkstattuntersuchungen haben jedoch gezeigt, dass die aus dem 13. Jh. stammenden Teile der Fenster, die den Großteil der Fensterflächen ausmachen, in einem sehr guten Erhaltungszustand sind. Die Restaurierung der Farbfassung an den Hochwänden des Chores hat, aufgrund der nun hellocker- und weißfarbenen Putze unsere Architekturwahrnehmung grundlegend verändert. Dabei wurde auch der Wappenschmuck der Schlusssteine freigelegt, der grundlegende Hinweise zu einer Neudatierung von Gewölben und Strebewerk erbrachte. Letztere wird auch durch die Bauanalyse, die an den Chorhochwänden durchgeführt wurde, untermauert. Wurden die Traufmauern vor 1221 hochgeführt und die Fenster vor diesem Datum eingesetzt (im selben Jahr bezogen die Domherren den Chor), so wurden Gewölbe und Strebebögen erst zwischen 1257 und 1260, dem Weihedatum der Kathedrale, errichtet.
Die Restaurierung der Farbfassung des Chores der Kathedrale von Chartres, von Patrice Calvel
In den Jahren 2008-2009 wurde die erste Restaurierungskampagne der Putze des Innenraums der Kathedrale von Chartres durchgeführt. Die Farbfassung des Chores hatte Jürgen Michler schon ab 1989 dokumentiert. Im 13. Jhd. hatte ein hellockerfarbener Putz mit einer weiß gefassten Fugenmalerei die Wände bedeckt ; wobei Säulchen und Bogenprofile ebenfalls in Weiß gehalten waren. Zwei Kranzkapellen wurden, ausgehend von geringen Resten des ursprünglichen Farbbestandes restauriert. Dagegen ist ein Großteil der ursprünglichen Farbfassung der oberen Chorwände sowie des Gewölbes erhalten. Gegen Ende des Mittelalters wurde im Zuge einer ersten Restaurierung partiell eine zweite, der ursprünglichen Fassung sehr ähnliche Farbschicht aufgetragen. Ende des 18. Jhds. bedeckte eine orangenfarbene Tünche mit roter Fugenmalerei die Wände. Die Restaurierungsarbeiten brachten auch eine auf die Schlusssteine aufgetragene Wappenmalerei zu Tage. Dank dieser Restaurierung findet der Chor zu seiner ursprünglichen Farbigkeit sowie zu seinem Licht zurück und die restaurierten Fenster zu ihrem angestammten rechten Platz in der Architektur.
Restaurierungstechniken der Farbfassung des Chores der Kathedrale von Chartres, von Clément Guinamard
Die Studie beschreibt die Restaurierungstechniken, deren Ziel darin besteht, einen homogenen, dem ursprünglichen Befund entsprechenden Endzustand zu erreichen. Bei den mit erwiesenermaßen originalen Wappenmalereien geschmückten Schlusssteinen wurde entschieden, Lücken farblich oder mit Blattgold zu ergänzen.
Analyse der Farbfassung der Schlusssteine im Chor der Kathedrale von Chartres, von Émilie Checroun, Vincent Detalle und Isabelle Pallot-Frossard
Die Analyse der Farbfassung der Putze und der Schlusssteine erbrachte nicht nur Kenntnisse über ihre Zusammensetzung, ihre Pigmente und die dabei eingesetzten Techniken, sondern auch den Nachweis, dass es sich dabei um die originale Bemalung handelt.
Bauforschung am Hochchor der Kathedrale von Chartres, von Jérémie Viret
Im Rahmen der letzten an den Oberwänden des Chores der Kathedrale von Chartres durchgeführten Restaurierungsarbeiten konnte die Verarbeitung der Putze an den mittelalterlichen Traufwänden und Gewölben dokumentiert werden. Es konnte ebenfalls nachgewiesen werden, dass die Gewölbe deutlich nach der Errichtung der Traufmauern eingezogen wurden. Zahlreiche Perforierungen im Gewölbe wurden untersucht, sowie auch die Rüstlöcher in den Traufmauern.
DieWappenmalereien auf den Schlusssteinen der Kathedrale von Chartres, von Michel Pastoureau
Die ursprüngliche Farbfassung der fünf Schlusssteine des Chorgewölbes konnte freigelegt werden. Dabei handelt es sich um fünf Wappen von folgenden Königen und Fürsten : König Ludwig IX., Alfons X., König von Kastilien, Hugo IV., Herzog von Burgund, Karl, Graf von Anjou und Maine sowie Heinrich III., Herzog von Brabant. Ausgehend von dieser Konstellation gelangt der Autor aufgrund der historischen Gegebenheiten zu einer zeitlichen Eingrenzung auf vier Jahre, von 1257 bis 1261 und weist darauf hin, dass die Kathedrale am 17. Oktober 1260 feierlich eingeweiht wurde.
Die beiden Königsgalerien der Kathedrale von Chartres, von Claudine Lautier
Die Kathedrale von Chartres besitzt zwei Königgalerien. Die erste befindet sich oben an der Westfassade, am Giebel vor dem Dachstuhl und die zweite über dem südlichen Querhausportal. Die Königsgalerien an den Fassaden von vier französischen Kathedralen, (von Chartres, Paris, Reims und Amiens) lassen sich mit dem Krönungszeremoniell der französischen Könige erklären, das auf die dynastische Aufeinanderfolge der Könige von Juda und der französischen Könige verweist ; in der Tat wurden diese nach demselben Zeremoniell gekrönt wie die Könige des Alten Testamentes. Auch wird auf diese Weise die Bindung zwischen Königtum und Kirche definiert und folglich zwischen König und Klerus. Obwohl der Giebel der Westfassade im 14. Jhd. erneuert wurde, geht der Großteil der Statuen der ersten Galerie auf den Anfang des 13. Jhds. zurück. Einige Figuren sind mit Attributen versehen, die ihre Identität vermuten lassen. Stilistische Eigenheiten plädieren für eine Entstehung kurz nach der Errichtung des Portals der Marienkrönung von Notre-Dame in Paris, das allgemein in die Jahre 1210 – 1220 datiert wird. Die wenig später entstandene Königsgalerie an der südlichen Querhausfassade sitzt wesentlich niedriger als die Vorhergehende und die Statuen stehen in tiefen Tabernakeln. Die Könige tragen keine Attribute, die sie voneinander unterscheiden könnten (ausgenommen eine Figur, die jedoch für einen anderen Ort geschaffen wurde). Stilistisch dürften sie auf Pariser Vorbilder zurückgehen.
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